Le jatropha est une source importante de biocarburant dont la culture est encouragée par de nombreux exploitants européens.
Emplacement de la culture
Visant une production de 10 % de biocarburant d’ici 2020, certains pays européens se mettent à la culture massive de jatropha et ce dans des pays du Sud. Le Kenya fait partie des pays touchés par cette surexploitation agricole à but industriel. En effet, un terrain de 50 000 ha aurait fait l’objet d’une plantation potentielle de jatropha au Kenya suivant les projets d’une société italienne. Notons cependant que ce terrain est habité.
Impact de l’exploitation des 50 000 ha
Selon les statistiques 39 000 personnes vivraient sur ces 50 000 ha. Une grande forêt qui produit la majorité de la nourriture de ces personnes et qui renferme une biodiversité inestimable se trouve également sur les 30 % de ce terrain. On ne parle pas des réserves d’eau qui servent à approvisionner les habitants de ces terres. Donc avec la culture massive de jatropha sur ces terres, une grande partie de la population de la région perd leurs habitations et leurs ressources vitales, une forêt entière disparaît et des engins nécessaires à l’exploitation perturbent l’équilibre de l’écosystème.
Besoin de mesurer impact et profit
Avec un impact environnemental aussi flagrant, la culture massive de plantes destinées à l’exploitation de biocarburant doit être révisée. Dégrader l’équilibre fragile de l’écosystème des pays du sud pour un projet soi-disant « bio » n’est pas raisonnable. Il faudra donc penser à aménager des terrains plus approprié pour préserver le profit de chaque partie.